Au fil de l’eau
Journal d’une histoire d’amour
« Aimer beaucoup, comme c'est aimer peu ! On aime, rien de plus, rien de moins. »
Notre Cœur (1890) de Guy de Maupassant
Ce projet est constitué d’une série de 30 photographies. Une partie de celles-ci a été réalisée au fil de l’eau, sur les bords de l’Erdre principalement et sur la côte atlantique entre 2019 et 2022. Ces photographies ont été prises lors de balades « d’errances » en nature et en toutes les saisons, de jour comme de nuit. Errances qui s’avéraient nécessaires pour garder la tête hors de l’eau sur la période d’un chagrin d’amour. Empreintes de mélancolie, elles jouent avec la réalité comme-ci celle-ci était, à ce moment-là, trop difficile à regarder. Une autre partie de ces images sont prises depuis l’intérieur de mon appartement. Je m’y mets notamment en scène dans des autoportraits.
L’ensemble fonctionne comme un conte intimiste où réalité et fiction se mêlent.
Il s’agit dans cette série de chercher la lumière à travers la nature environnante, de sortir de soi pour lutter contre l’égocentrisme de la déprime amoureuse. C’est une ode poétique à l’amour romantique et ses peines . La Nature y joue une place prépondérante. C’est aussi un chassé-croisé entre extérieur et intérieur, entre intériorité et Nature, entre repli sur soi et désir d’ouverture. Cette série pose aussi la question de la place du réel et de la capacité à s’y confronter.
Quels sont les moyens qui s’offrent à nous quand les affres de l’amour nous submergent ? Quel rôle peut avoir la Nature sur nos intériorités ? Comment parler du plus universel des sentiments avec l’unicité de son propre regard ? La réponse n’est-elle pas, en partie, dans la capacité à laisser vivre ses émotions au fil de l’eau ?
Les histoires d’amour sont finalement toutes un peu les mêmes. Seule change la manière de les raconter.































